Aux origines de la smart city, la transition numérique


Sous l’effet de l’explosion de l’équipement numérique, la transition numérique agit sur la société et les rapports humains comme une rupture culturelle, allant bien au-delà du simple progrès technologique. Pour les collectivités, cela induit une évolution des compétences, de la gouvernance territoriale et des méthodes de travail.

Infographie Aux origines de la smart city, la transition numérique

De nouvelles compétences

En premier lieu, les collectivités ne sont pas en mesure de fournir en régie l’ensemble des services publics recourant aux nouvelles technologies, du fait de l’accélération des progrès technologiques, de l’apparition de nouveaux métiers (data scientist, etc.) et de la baisse de leurs ressources financières.

De plus, la puissance publique a perdu le monopole des données concernant sa population, sous l’effet de la massification des données disponibles et de la diversification des sources de production de ces données, notamment du côté du secteur privé. Cela constitue une rupture historique.

Pour la puissance publique, l’enjeu est alors celui des compétences dont il est nécessaire de disposer en interne pour comprendre les choix technologiques et nouer des partenariats efficients, sans déposséder la puissance publique de la maîtrise de sa stratégie.

 

Une nouvelle gouvernance

Le recours accru aux partenariats s’accompagne d’une ouverture des gouvernances territoriales, non seulement aux entreprises privées (grands groupes, PME ou start up), mais également au monde de la recherche et au monde associatif. La puissance publique n’est alors plus prescriptrice mais adopte une posture de chef de file d’un réseau de partenaires.

Au-delà, les citoyens eux-mêmes aspirent à davantage de participation à la vie publique, de transparence et de démocratie permanente, du fait qu’ils ont aujourd’hui facilement accès à l’information nécessaire pour comprendre les décisions qui les concernent.

En outre, le fait que les citoyens puissent rapidement publier leurs opinions et communiquer entre eux sans intermédiaire fragilise le modèle de démocratie représentative et les organisations hiérarchiques. On assiste à une horizontalisation des relations et au développement d’un fonctionnement en mode projet.

 

De nouvelles méthodes de travail

Le fonctionnement en mode projet suppose de développer la transversalité entre les différents métiers des collectivités et d’avoir comme ligne directrice une approche intégrée du service public. De plus, le citoyen est de plus en plus perçu comme un partenaire du service rendu, au-delà d’une posture de simple usager.

La manière dont sont conçus les services publics évolue en conséquence : des méthodes de travail dites « agiles », issues du marketing et du développement informatique, sont progressivement appliquées à la conception des services publics. Le vécu et le quotidien des habitants sont alors pris comme point de départ de la réflexion, puis des briques de services sont développées et testées rapidement auprès du public cible, dans une démarche itérative.

C’est la condition pour aboutir à des services pertinents et fluides à l’usage, susceptibles d’être massivement utilisés au quotidien. Il faut, pour développer ces approches, insuffler une culture de l’innovation et de l’expérimentation auprès des agents publics. Cela peut passer par la création de laboratoires d’innovation publique.

 

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