Mettre en oeuvre une politique d'open data

L’ouverture des données répond à une double volonté d’apporter de la transparence dans l’action publique et de permettre la réutilisation de ces données pour créer de nouveaux services. Elle suscite de plus une dynamique vertueuse en interne aux services de la collectivité en modernisant les pratiques de gestion de la donnée et en favorisant la transversalité. Elle donne enfin l’image d’un territoire innovant.

Dessin de personnage navigant sur un nuage de données

Les collectivités de plus de 3 500 habitants sont incitées à l’ouverture de leurs données par la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République et, pour les services de transport, par la loi du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques. La loi pour une République numérique va plus loin en leur permettant d’accéder aux données d’intérêt général de leurs délégataires de service public.

Pour être efficace, une politique d’open data doit être portée à tous les niveaux, des élus jusqu’aux citoyens, dont l’implication peut être encouragée par une animation impulsée par la collectivité.

Pour favoriser leur réutilisation, la loi pour une République numérique dispose que « toute mise à disposition [des données] se fait dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé. » Pour diminuer le coût lié au développement d’une plate-forme pour la mise en ligne des données, ces dernières peuvent être placées sur des plateformes mutualisées au niveau local, régional ou national.

La mise en œuvre d’une politique d’open data requiert des compétences de gestion de projet et d’accompagnement au changement. Son pilotage peut être confié à un administrateur général des données (Chief Data Officer), lorsque cette fonction existe.

Retour d'expérience

Métropole de Lyon : l'open data comme moyen de fédérer les acteurs du territoire

 

Dans le cadre de la mise en place de sa plateforme de données (www.data.grandlyon.com). Le Grand Lyon Métropole souhaite créer un cadre de confiance autour de l’open data, notamment pour favoriser les nouveaux usages, en animant des communautés de réutilisation des  données. La collectivité a mis en place deux licences particulières qui ont permis d’encourager les acteurs privés à diffuser également leurs données, notamment parce que ce dispositif permet d’identifier les réutilisations faites des données.

Pour Nathalie Vernus-Prost, Administrateur général des données, il y a des enjeux politiques forts derrière une politique d’open data. Beaucoup d’acteurs se positionnent comme producteurs de données alternatifs aux institutions publiques. Celles-ci doivent regagner la maîtrise de leur territoire et de leurs politiques publiques, être un vrai contrepoids aux plateformes mondialisées pour offrir des services publics à la hauteur des attentes des citoyens, garantir la gouvernance de la donnée sur les territoires.

La donnée permet à une collectivité de renforcer son rôle de fédérateur des acteurs du territoire pour mener à bien les politiques publiques. Ainsi, le Grand Lyon a renforcé l’exercice de sa compétence et sa capacité d’action autour de la maîtrise de la mobilité, à partir des données qu’il produit et rassemble, notamment les données que les délégataires de services publics sont tenus de fournir au bénéficiaire ou encore les données du secteur privé. Il procède de même avec sa nouvelle compétence sur l'énergie.

Parce que l’open data est avant tout un choix politique, il n’y a pas une seule, mais plusieurs stratégies d’open data possibles, qui renvoient à des finalités de politiques publiques différentes.

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